Chronologie de Clairvaux

Construction du premier monastère
(Clairvaux I) sur le site appelé plus tard le
« Petit Clairvaux » ; Clairvaux attire d’autres moines et fonde de nouvelles abbayes, appelées abbayes-filles (par exemple Trois-Fontaines en 1118 et Fontenay en 1119).

Mort de Bernard de Clairvaux. A cette date, l’abbaye compte 169 monastères affiliés. Bernard est canonisé en 1174, ses reliques reposent dans l’église abbatiale.

L’abbé de Clairvaux, Étienne de Lexington, fonde à Paris le collège des Bernardins, destiné à accueillir les moines étudiant à l’université.

Construction de l’infirmerie, à l’est du cloître ; elle existe jusqu’à la deuxième moitié du 17^e siècle.

Construction de la grande bibliothèque de Clairvaux, greffée sur l’aile orientale du cloître.

Construction d’une auberge-taverne de l’abbaye, à gauche de l’actuelle porte d’entrée du site ; elle héberge des visiteurs et sert de débit pour le vin produit par les moines. Au 18^e siècle, elle est appelée « hôtellerie des dames », avant la construction d’un bâtiment spécifique pour l’accueil des visiteuses.

L’abbaye compte 80 moines et 50 convers.

Dessin d’un plan et de plusieurs vues cavalières de l’abbaye par dom Nicolas Milley, prieur de Mores.

Démolition du porche médiéval et d’une travée et demie du bâtiment des convers. Construction de l’aile nord de la porterie (bâtiments d’accueil des dames en visite et du personnel laïc de l’abbaye), des écuries, de la chapelle Sainte-Anne, portail de l’église ; réaménagement de la cour dite « d’honneur ».

Remplacement de l’ancienne infirmerie par une nouvelle infirmerie encore visible aujourd’hui (le « petit cloître »).

Construction du grand cloître. Ces travaux entraînent la démolition de la plupart des bâtiments médiévaux dont le cloître du 12^e siècle. Construction du bâtiment des fours et des moulins.

L’aile sud du grand cloître est prolongée pour accueillir le réfectoire des moines et les cuisines.

Construction du pavillon de chimie, au nord de l’abbaye, et d’une nouvelle bibliothèque.
Le fonds s’enrichit de 2010 manuscrits et
de 31 652 imprimés.

L’abbaye n’abrite plus que 26 moines et
10 convers. Les biens des communautés religieuses deviennent biens nationaux.

Les archives de l’abbaye sont transférées à Bar-sur-Aube en novembre.

Expulsion des moines de l’abbaye.

Destruction des tombeaux de saint Bernard et de saint Malachie, ainsi que des sépultures princières de l’église.

Les archives de l’abbaye sont transférées de Bar-sur-Aube vers l’ancienne abbaye Notre-Dame aux Nonnains de Troyes.

L’abbaye est à nouveau vendue, son mobilier dispersé. Destructions de bâtiments.

Ouverture du dépôt de mendicité qui existe jusqu’en 1814.

Démolition progressive de l’église abbatiale, notamment pour en récupérer les matériaux.

Ouverture du quartier des prisonniers correctionnels dans le bâtiment des convers, dont les deux étages permettent de séparer hommes et femmes. Conversion du réfectoire des moines en chapelle des prisonniers.

Ouverture du quartier des prisonniers criminels dans la « grande détention » (ancien « grand cloître) ; le 2 avril, une ordonnance royale réorganise les maisons centrales, dorénavant divisées en une maison de force (personnes des deux sexes condamnées à la peine de réclusion, femmes et hommes âgés condamnés aux travaux forcés) et une maison de correction (pour les condamnés par les tribunaux correctionnels). À la suite de cette réorganisation, la « grande détention » devient prison des hommes, le bâtiment des convers, prison pour femmes, alors que les enfants et jeunes détenus sont logés dans les anciennes écuries de l’abbaye.

La prison compte 1456 détenus.

Réaménagements pour accueillir des prisonniers politiques dont Auguste Blanqui (détenu à Clairvaux de 1872 à 1879), Pierre Kropotkine (anarchiste russe, à Clairvaux de 1883 à 1886) ou encore Philippe d’Orléans (incarcéré à Clairvaux pendant quatre mois, en 1890, pour être revenu clandestinement de son exil ; il est logé loin des autres prisonniers, dans l’ancien pavillon de chimie de l’abbé de Clairvaux).

Instauration du prétoire, le tribunal de la prison, au sein duquel le directeur de l’établissement dispose d’un grand pouvoir disciplinaire.

La prison compte 2694 détenus (1650 hommes, 489 femmes, 555 enfants) ; au même moment son personnel comporte 67 gardiens, 16 sœurs, 1 directeur, 2 inspecteurs, 3 aumôniers, 2 médecins et 220 soldats pour la garde extérieure ; à la fin de l’année, la prison pour femmes est fermée et les détenues transférées à Auberive, en Haute Marne.

Installation des « cages à poules » individuelles dans les combles du « grand cloître » ; elles sont en usage jusqu’en 1971, date à laquelle les prisonniers quittent les bâtiments historiques de l’abbaye.

À la demande du ministère de la Justice, le photographe Henri Manuel entreprend, entre 1929 et 1931, un tour des prisons françaises, dont celle de Clairvaux : il immortalise de nombreuses scènes de la vie quotidienne carcérale.

L’« hôtellerie des dames », siège de l’association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux, est restaurée.

Début du programme de numérisation de la bibliothèque et des archives de Clairvaux.

Fin de la restauration du bâtiment des convers.

Restauration du réfectoire des moines devenu chapelle des prisonniers et de la prison dite « des enfants » à l’occasion du 9e centenaire de la fondation de l’abbaye en 2015.